mardi 31 mai 2016

Le prix de la convergence

Le Québec est mal pris, très mal pris avec le gouvernement actuel et il faut faire quelque chose pour mettre fin à cette situation le plus rapidement possible.

Ce n'est pas le manque d'opposition qui pose problème. Le plus grand problème est la division des forces souverainistes qui sont éparpillées dans autant de groupes et que cette dilution permettra à un gouvernement libéral d'être reporté au pouvoir sans grand effort malgré le gâchis qu'il nous a déjà fait subir.

Chacun croit que son option est la meilleure, mais oublie l'essentiel, à savoir que la dispersion ne construira rien de durable. Nous devons travailler en équipe, solidaire les uns des autres. Cessons les chicanes de ti-culs du genre c'est moi qui ai raison et c'est toi qui as tort. C'est une attitude stérile et nuisible qui laisse le champ libre au pire gouvernement de l'histoire du Québec de saccager tout sur son passage.

Je vous le demande qu'avons-nous à gagner à vouloir sans cesse tirer la couverte de son bord? Cette attitude égoïste apporte un préjudice au Québec tout entier et elle ne procurera aucun gain collectif à court terme.

Ça, c'était mon appel à l'unité des forces souverainistes.

Le revers de la médaille est la croyance que sans la convergence des troupes souverainistes et nationalistes nous sommes foutus. Rien de plus faux. Faire cette assomption procède du manque de confiance en notre capacité de convaincre avec de bons arguments sur une cause noble et légitime cause comme la souveraineté. Une normalité pour tout peuple qui se respecte et qui est digne de ce nom.

Se prostituer à quémander au gré des caprices de l'un et l'autre n'est pas de la stratégie, c'est de la servilité, de la dépendance élective. Si la noble cause n'est pas suffisante pour rallier tous ceux qui prétendre être souverainistes, alors c'est peine perdue de si soumettre.

La convergence doit d'abord se trouver parmi les rangs du Parti Québécois; or il y a autant de versions que de membres au point où on se demande s'ils ont un projet commun. Avant de convaincre les autres, il faudrait que les membres du Parti Québécois se réunissent. Et que dire de la députation qui tire dans toutes les directions? C'est à se demander s'ils sont du même camp. Quand la cohésion fait défaut, avouez qu'il est difficile de les suivre.

Option nationale a le mérite d'être clair et leurs membres se rallieront à une cause claire et précise.

Pour Québec Solidaire c'est beaucoup plus obscure. On dirait que c'est une grosse perte de temps et d'énergies à tenter de courtiser une prétendante qui dit toujours non juste pour le plaisir de faire suer!

Les nationalistes de la CAQ ne sont pas des purs et durs, mais des mous et mélangés, alors un bon projet pour l'avancement du Québec hors de la fédération canadienne saura rallier plusieurs parmi eux.

Je suis choqué!

Là où je suis complètement abasourdi et sur le cul, c'est quand une stratégie pour promouvoir la souveraineté offre aux opposants fédéralistes toutes les facilités pour promouvoir leur cause à notre détriment. Non mais sommes-nous si peu confiant mentalement que nous tombons dans le masochisme le plus total?

Si je prends l'exemple au hockey, serait-il normal que le coach des Pingouins de Pittsburgh donne son plan de match aux Sharks de San-José? Non mais ça va pas la tête, attachez-les quelqu'un!

En politique, les délibérations du caucus d'un parti ne sont pas envoyées au camp adverse. C'est un non-sens. Depuis quand le camp adverse a-t-il besoin de notre aide? Sommes-nous tellement au dessus de nos affaires. C'est pure folie!

Un projet rassembleur avec toute la pédagogie nécessaire pour convaincre le peuple de ses bienfaits devrait suffire. À moins que ce soit un problème chronique de méfiance envers la capacité mentale ou intellectuelle de la population à faire un choix éclairé devant une bonne solution. Cessez de nous prendre pour des morons.

Il y a des pays qui consultent sur une base régulière leur population et c'est en cela qu'ils peuvent se prétendre démocrates.

La peur de l'échec paralyse. La bravoure et l'audace sont les armes dont se servent ceux qui croit en la cause et qui sont en mission de la réaliser.

lundi 30 mai 2016

Sont-ils vraiment souverainistes?

C'est quoi un souverainiste?
C'est une personne qui croit et fait tout pour promouvoir la cause de la souveraineté. Toutes les tribunes, tous les événements, tous les discours et toutes les occasions de faire avancer la souveraineté devraient être les causes uniques dans tous ses actes, toutes ses paroles, toutes ses pensées et toutes ses émotions. C'est un travail constant et sans relâche.

Aucune justification ne saurait excuser le relâchement auquel on assiste actuellement. Des députés du Parti Québécois veulent pactiser avec le diable du fédéralisme renouvelé, scénario catastrophe qui nous ramène en arrière de 30 ans. Pour les faibles en histoire: le beau risque que Brian Mulroney avait offert  en septembre 1984 à René Lévesque et qui a créé la déchirure au Parti Québécois avec un tiers des membres qui ont déchiré leur carte et quitté le parti. C'est à cela que les convaincus anémiques veulent nous convier?


Crois ou meurs! Nous sommes rendus à l'heure de vérité. Que les souverainistes, les vrais souverainistes (pas les carriéristes qui veulent seulement former un "ostie" de bon gouvernement) se lèvent debout et tassent les tièdes qui nuisent à la cause directement.


L’écœurement de la population envers la stratégie de peureux du Parti Québécois s'est fait sentir le 7 avril 2014 par la plus cuisante défaite électorale de toute son histoire. Et qu'ont appris les grands stratèges du Parti Québécois? Nada!


Je suis en colère devant ce texte:

POUR EN FINIR AVEC LE STATU QUO 
Il y a urgence de mettre fin au statu quo.
Le paysage politique québécois est bloqué. Nous sommes gouvernés par un Parti libéral qui malgré ses ratés systématiques sur tous les plans, a la quasi-assurance d’être réélu, d’élection en élection. Les Québécois semblent malheureusement devoir se résigner au maintien de ce statu quo inacceptable, pour longtemps, possiblement très longtemps. Pendant ce temps, les problèmes du Québec ne se règlent pas. Les changements, qui permettraient au Québec de mieux relever les défis qu’il a à affronter, n’arrivent pas. Ils ne sont pas dans les cartons du Parti libéral, ni maintenant, ni jamais.
Cette situation découle de la fragmentation de l’opposition au Parti libéral, et cette fragmentation elle-même résulte en grande partie de notre incapacité collective à régler la question nationale.
Car parmi les insatisfaits du statu quo, il y a deux grands camps. Il y a tout d’abord le camp des indépendantistes, dont nous sommes, qui croient que le Québec doit devenir un pays. Le camp indépendantiste est lui-même constitué de plusieurs partis politiques ayant leurs propres spécificités. Et il y a camp des nationalistes, insatisfaits du statu quo et du Parti libéral, mais aujourd’hui peu enclins à appuyer l'idée d'indépendance. Ces deux camps se parlent peu ou pas, et leur incapacité à établir une jonction assure le maintien du monopole libéral. Enfin, et ce n’est pas anodin, le non-règlement de la question nationale fait l’affaire du Parti libéral et des forces du statu quo : ils gouvernent grâce à l'épouvantail référendaire, alors pourquoi changer les conditions permettant à ce statu quo de durer?
Lors de la campagne électorale de 2014, le simple spectre référendaire et l’incapacité du Parti québécois à préciser ses intentions à cet égard auront suffi à reporter le Parti libéral au pouvoir. C’est ainsi que selon les estimations de la sociologue Claire Durand, avec 41,5% des voix exprimées, dont celles de seulement 29% des francophones, mais de 93% des non-francophones, le Parti libéral est redevenu majoritaire à l’Assemblée nationale, pour un total de 13 années et demie de gouvernance en 15 ans. Dit autrement, 71% des francophones du Québec ont perdu leurs élections en 2014, 71% des francophones ne voulaient pas du Parti libéral, 71% des francophones ne veulent plus du statu quo, et pourtant, la réalité, c’est qu’il ne semble pas y avoir d’issue pour ces 71% de francophones.
À l’examen de ces données, force est d’admettre que la question nationale induit une distorsion importante dans notre système électoral, à laquelle il est urgent de remédier. Le statu quo est inacceptable. Il faut régler l’enjeu une fois pour toutes. De toute évidence, pour que nous nous en sortions, il faut une démarche différente de celles du passé, il faut de l’audace. Sans audace, la majorité des Québécois ne reprendront pas le contrôle de leur État national et de leur destinée.
Au final, il faut que l’ensemble des Québécois puisse gagner, quelles que soient leur langue et leur allégeance politique; qu’ils soient fédéralistes, nationalistes ou indépendantistes. Pour en finir avec le statu quo, il faut donc une démarche claire, un engagement ferme, une approche inclusive. C’est ce que nous proposons.
Que veulent les Québécois? Selon les sondages, ils se classent en trois groupes. Tout d’abord, en premier, il y a les plus nombreux, ceux qui souhaitent toujours une nouvelle entente avec le Canada. En deuxième, mais avec des appuis tout de même substantiels viennent les indépendantistes. Enfin, en troisième, et loin derrière, il y a ceux qui préfèrent la situation actuelle, le statu quo. Dans la plupart de ces sondages, ce sont près de 3 Québécois sur 4 qui rejettent donc le statu quo. Il faut tabler là-dessus pour se réunir et briser le monopole libéral, une fois pour toutes. Pour y parvenir, il faut faire la jonction entre les indépendantistes et les nationalistes. Or, faire la jonction, cela impose de présenter un projet, une démarche, qui conviennent à la fois aux deux camps, qui rejoignent à la fois les indépendantistes et les nationalistes.
Cette jonction, la CAQ ne peut la réaliser. Tout d’abord, parce que par dogmatisme, elle ne parle qu’aux nationalistes et elle n’est pas prête à porter la voix des indépendantistes. La CAQ demande essentiellement aux indépendantistes de renoncer à leur projet et cela n’arrivera pas. Ensuite, parce que sans pouvoir de négociation et dénué de rapport de force, la CAQ ne sera jamais capable de forcer le gouvernement canadien à présenter une offre aux Québécois. Les nationalistes le réaliseront, d’autant que le Parti québécois leur offrira une alternative. L’approche de la CAQ étant vouée à l’échec, il est clair que ce parti ne peut réaliser la nécessaire jonction.
Le Parti québécois peut, lui, réaliser cette jonction. Il peut amener les indépendantistes et les nationalistes à se regrouper derrière lui dans l’obtention d’un mandat anti statu quo, qui mettrait un terme au monopole libéral et qui réglerait la question nationale une fois pour toutes. Ce mandat anti statu quo obtenu du peuple stipulerait qu’un gouvernement du Parti Québécois s’engagerait à tenir, 3 ans après l’élection, une consultation populaire dans le cadre de laquelle les Québécois auraient à choisir entre l’indépendance et une nouvelle offre constitutionnelle du Canada. Donner un tel mandat au Parti québécois, ce serait l’assurance de sortir du néant constitutionnel et de justement mettre fin au statu quo, tout en étant assuré d’améliorer la situation actuelle.
Dans ce contexte, nous croyons que prochain chef du Parti Québécois doit écarter l’approche du référendum classique, mais miser plutôt sur une consultation populaire qui prendrait acte du désir de changement des citoyens. Ainsi, tout en demeurant entièrement fidèle à nos convictions indépendantistes, et en développant notre projet de pays pour le rendre concret afin qu’il réponde aux préoccupations des Québécois, le nouveau chef devrait aussi reconnaître la légitimité d’un Canada renouvelé. Il faut s'engager à améliorer la situation actuelle, coûte que coûte.
Pour amener le gouvernement canadien et le reste du Canada à faire une offre concrète aux Québécois, le gouvernement du Parti québécois nommera un négociateur crédible et croyant au fédéralisme renouvelé, doté de moyens adéquats et d’une équipe, qui mènera les démarches auprès d’Ottawa et des autres provinces. Un délai de 3 ans sera donné au Canada pour formuler une proposition formelle. Cette proposition sera soumise de bonne foi à la population québécoise dans le cadre de la consultation populaire, côte à côte avec notre option politique, l’indépendance du Québec.
Dans le cadre de cette démarche, le gouvernement du Parti québécois mettra en place un Secrétariat à l'indépendance et un Secrétariat au fédéralisme renouvelé, tous les deux dotés des moyens suffisants et identiques pour mener à bien les travaux requis sur chacune des options. Le Secrétariat au fédéralisme renouvelé sera dirigé par le négociateur responsable des démarches auprès d’Ottawa et des autres provinces. Ces éléments de notre démarche sont nécessaires, car sa crédibilité repose sur le fait de donner une véritable chance aux deux options. Or, donner une vraie chance aux deux options, c’est ce qui permet de rassembler les camps indépendantiste et nationaliste.
Cela dit, bien qu’il reconnaîtra une légitimité au Canada réformé, le Parti québécois devra être clair sur le fait qu'il priorisera toujours l’indépendance et travaillera sans relâche pour que ce soit cette option qui soit choisie par les Québécois au terme de la consultation populaire sur l’avenir du Québec. Par ailleurs, notre projet d'indépendance devra être développé et présenté à la population dans les prochaines années et jusqu’au moment de la consultation populaire, comme le proposent actuellement plusieurs candidats à la chefferie. Ajoutons que la démarche de convergence des forces indépendantistes en cours est parfaitement compatible et cohérente avec la démarche que nous proposons. En effet, une convergence réussie permettrait au camp des indépendantistes de se présenter en rangs serrés et organisés lors de la consultation populaire prévue dans notre démarche. Enfin, c’est une évidence, en plus de la question nationale, il faudra aussi que le Parti québécois présente des solutions rassembleuses et concrètes répondant aux nombreuses préoccupations des Québécois en matière économique, de santé, d’éducation, d’environnement, ou d’identité.
Les fédéralistes n’ont, dans le passé, jamais été contraints aux changements promis. Il est plus que temps de renverser cela. Le fardeau de la preuve doit reposer sur les fédéralistes autant que sur les indépendantistes. Dans la démarche que nous proposons ici, au moment de la consultation, les discussions auront déjà eu lieu, le résultat des négociations sera déjà connu, et les Québécois choisiront en connaissance de cause.
Ce sera donc la proposition du Canada contre celle d’un Québec indépendant.
Nous n’avons aucun doute que le projet indépendantiste, projet de l’ambition et de la liberté, sera le plus porteur. Et si la proposition canadienne ne vient pas, les Québécois sauront à quoi s’en tenir.
Ce sera alors le statu quo ou l’indépendance.
***
Nicolas Marceau, député de Rousseau
Catherine Fournier, co-instigatrice et ex-candidate du Bloc Québécois dans Montarville
Mireille Jean, députée de Chicoutimi
Louis Lyonnais, co-instigateur et membre de l’exécutif du Parti Québécois de Bourget
Alain Therrien, député de Sanguinet

J'ai répondu ce commentaire sur Facebook:
J'ai réussi à finalement lire, la rage entre les dents, votre proposition en entier et je me dis que vous avez tout faux. Vous préparez la noce et le divorce en même temps. Votre générosité débonnaire me sidère, vous poussez votre gentillesse à offrir de financer la recherche des outils de propagande contre votre option. C'est du non-sens consommé. 
Plus simple et plus efficient, une élection référendaire: un vote pour le Parti Québécois est un vote pour enclencher la souveraineté. Advenant l'élection majoritaire réussie, le gouvernement du Parti Québécois réalisera toutes les démarches qui aboutiront par un référendum scellant la reconnaissance officielle de la souveraineté du Québec.
Il faut être naïf pour croire la bonne volonté de ceux qui ont toutes les raisons de vouloir faire dérailler ce processus et de croire qu'ils respecteront les règles alors qu'ils ne l'ont jamais fait. 
Le seul véritable pouvoir de négociation anti-statu quo est une élection référendaire gagnée, alors les fédéralistes n'auront pas le choix de négocier! Tout le reste n'est que fabulation stérile.
Voici une réflexion par l'absurde: 
Imaginez le Parti libéral du Québec offrir un secrétariat pour le fédéralisme (cela va de soi) et un secrétariat pour l'indépendance du Québec (vous voyez que ça ne tiendrait jamais la route). Sommes-nous les seuls assez stupides pour fournir des armes à nos ennemies? Manquons-nous d'amour-propre à ce point? Voulons-nous être aimés à tout prix? Depuis quand le camp d'une option veut offrir aux opposants des moyens de lutter contre son option? Vous le faites exprès ou quoi? Je ne vous engagerais jamais comme stratèges pour quelque campagne que ce soit!  
Pourquoi ai-je le sentiment que les pires ennemies ne sont pas devant nous, mais parmi nous?

La peur de se tenir debout pour une seule option génère la lâcheté suffisante qui pousse à ramper parmi tous les scénarios même les plus faibles et les plus dénués de sens commun. Une conviction de boite de Cracker Jack!

jeudi 12 mai 2016

Pour ou contre un référendum

Bonjour amis souverainistes,

Nous y voilà, aussitôt une campagne à la chefferie du Parti Québécois est lancée que les journaleux, les commentateux, les fédéralistes, les mous, les pas certains, les nationalistes de fin de semaine et les autres tentent encore une fois de nous faire tomber dans la trappe qui a fait perdre bien des batailles électorales au Parti Québécois dont celle d'avril 2014. Et j'ai nommé: le référendum!

S'enfarger dans la mécanique référendaire (le comment) fait à loisir le plaisir de tous ceux qui veulent nuire à la cause de la souveraineté. Et le Parti Québécois tombe encore une fois dans le panneau.

Cibole, ils n'apprendront jamais! «Je me souviens» devrait être remplacé ou complété par «j'apprends avec le temps.»

Que nous a enseigné l'histoire (vous savez l'affaire que les libéraux veulent nous empêcher de savoir, pour mieux contrôler notre ignorance) des 40 dernières années, deux démarches référendaires qui nous ont enseigné plein de leçons qu'il serait bon de se souvenir.

Référendum de 1980

Bref rappel: une promesse électorale de consulter la population pour obtenir un mandat de négocier la souveraineté, assorti d'une association avec le reste du Canada. Donc ce référendum sur un mandat de négocier une souveraineté-association était une des étapes malicieusement concoctées par Claude Morin qui a perdu son poste de ministre, car il était à la solde de la Gendarmerie Royale du Canada.

Malgré son tortueux exercice référendaire et toute la bonne volonté des membres du camp du oui, le résultat de 42% en faveur allait tuer dans l’œuf les espoirs de plusieurs, mais raffermir la conviction profonde de certains, dont Jacques Parizeau.

Ce qui amena plein de conséquences amères et non encore digérées sauf par quelques ignorants de leur histoire (des libéraux sans doute).

Par exemple: Le rapatriement unilatéral de 1982 de la Constitution canadienne par Pierre Eliott Trudeau (le père de Selfie Justin) et de son acolyte Jean Chrétien qui concocta avec les autres provinces contre le Québec en position de faiblesse ce qu'on appela plus tard la nuit des longs couteaux.

Autre exemple: Le beau risque offert par Brian Mulroney en 1984 qui alla déboucher sur une scission au Parti Québécois en décembre 1984 au cours duquel plusieurs ministres démissionnèrent, dont Jacques Parizeau. En janvier 1985, lors du congrès extraordinaire qu'on appela les suites du «Renérendum» avec un tiers de la salle que se retira suite à se virage de l'option fondamentale du Parti. J'étais présent en observateur derrière et à ma gauche était assis Jacques Parizeau. Quand René Lévesque a su que Jacques Parizeau était là, il est parti du devant de la salle pour venir saluer d'une poignée de main Jacques Parizeau. Il y avait de l'électricité dans l'air et le silence parlait beaucoup.

Le problème avec l'étapisme de Claude Morin était comme si j'envoyais au camp adverse mon plan de campagne avec tous les détails: date, heure, endroit, stratégie, publicité, etc. De quoi rendre chauve le ridicule plutôt que de le friser! C'était voué à l'échec, dès sa conception.

Référendum de 1995

Le retour de Jacques Parizeau fut inespéré, mais il alla galvaniser les vrais souverainistes pas ceux qui le disent du bout des lèvres en se bouchant le nez. Il avait pris 3 ans pour préparer son retour et préparer toute sa stratégie devant nous mener à la souveraineté.

Il avait annoncé sans détour ni louvoiement qu'un vote pour le Parti Québécois était un vote pour l'indépendance du Québec et il a gagné son pari! Durant toute la campagne électorale de 1994, sur toutes les tribunes et à toutes les occasions, il répétait qu'il était prêt pour faire un référendum dans la première année de son mandat s'il était élu gouvernement majoritaire en 1994.

Il eut la sagesse de ne pas dévoiler toute sa stratégie au camp adverse, avec des détails qui auraient servi ses ennemies fédéralistes, mais il indiqua de façon claire et limpide la démarche au moment opportun que nous le sachions.

N'eût été l'argent illégal du fédéral de Jean Chrétien (tient encore lui) pour le camp du Non et des inscriptions de votant ethniques qui venaient d'avoir à leur grande surprise leur citoyenneté en accéléré tellement que l'encre n'était pas encore sèche quand ils venaient devant la Commission de révision spéciale pour être inscrit sur la liste référendaire et pouvoir dire non, puisque c'est à cette condition qu'ils obtinrent leur citoyenneté. N'est-ce pas ce qu'a dit Jacques Parizeau le soir du référendum de l'argent et des votes ethniques? Osez me dire que c'est faux et prouvez-le moi!

Ce qui fut dit fut fait! En octobre 1995 nous passâmes à un cheveux de l'atteindre.

Ce que nous pouvons retenir de cela:
  1. Que ça fera toujours l'affaire des fédéralistes d'avoir un référendum:
    1. Car le fédéral ne suivra pas les règles financière et pourra toujours fausser l'exercice.
    2. Car le fédéral contrôle la citoyenneté des électeurs.
    3. Car la peur du mot référendum est un mantra pour les fédéralistes qui fonctionne.
  2. Que s'enfarger dans la mécanique référendaire à deux volets est stérile, car cela peut être torpiller deux fois plutôt qu'une.
  3. Que même un deuxième exercice mieux fait que le premier n'a pas permis d'y parvenir.
Élection référendaire

L'expérience de l'élection référendaire a eu deux réussite au Québec. Je vous surprends? Est-ce que vous avez manqué de cours d'histoire dans vos études?

En novembre 1962, Jean Lesage, Premier ministre du Québec (avec René Lévesque comme Ministre des richesses naturelles) annonce une élection référendaire sur la nationalisation de l'électricité et il la gagna ce qui créa Hydro-Québec.

En septembre 1994, Jacques Parizeau qui tout du long de la campagne électorale a martelé qu'un vote pour le Parti Québécois est un vote pour la souveraineté et il gagna ce pari en formant un gouvernement majoritaire ce qui lui permit de tenir son référendum 1 ans plus tard.

Fort de ces deux exemples réussis ne pourrions-nous pas en tirer des enseignements et aller de l'avant sans peur ni culottes brunes?

La convergence

On semble oublier que le Parti Québécois est né de la convergence des forces souverainistes et indépendantistes des années 60. Alors ceux qui voudraient nous faire la leçon devraient faire leur devoir!
Le Parti québécois est né de la fusion, le  du Mouvement Souveraineté-Association (MSA) de René Lévesque et du Ralliement national (RN) de Gilles Grégoire. Cette fusion est le fruit d'intenses négociations entre les chefs des trois principaux mouvements politiques indépendantistes durant une bonne partie de l'année 1968.
La stratégie que je tire des enseignements du passé est la suivante:
  1. Ne pas faire une élection avec la promesse de tenir un référendum.
  2. Tenir un discours pour la souveraineté en tout temps et en toute lieu.
  3. Se préparer pour le rendez-vous électoral de 2018 avec une approche élection référendaire agressive au lieu de défensive. Du genre: un vote pour le Parti Québécois est un vote pour la réalisation de la souveraineté. En faisant la promotion de tous les avantages de la souveraineté sur tous les fronts et en défiant les fédéralistes de nous démontrer les avantages de rester soumis dans le Canada, leur pays!
  4. Et si les fédéralistes brandissent le référendum, vous leur direz que c'est dépassé comme leur fédéralisme.
  5. Advenant l'élection majoritaire du Parti Québécois en 2018, il aura le légitime mandat de réaliser la souveraineté avec tout ce que cela comporte.
  6. Si les fédéralistes jappent que c'est anti-démocratique, vous pourrez leur rétorquer que l'actuel Parti libéral du Québec démantèle le Québec sur tous les plans et que c'est tout aussi anti-démocratique selon les lois électorales en vigueur! 
  7. Après la mise en place de toutes les facettes de la réalisation de la souveraineté, elle sera entériné lors d'une autre élection référendaire portant sur le sujet!
C'est un hypothèse qui a fait ses preuves dans de nombreux pays qui avaient le désir de faire avancer les choses au lieu de faire du sur place.

En conclusion

Sortir des sentiers battus avec les vieux réflexes de peur référendaire qui nuisent à la démocratie. Faire une élection claire sur nos intentions d'appliquer l'intégralité du programme du Parti Québécois qui est de faire du Québec un pays. Point final! Un vote pour le Parti Québécois est un vote pour réaliser la souveraineté. Il est fini le temps de demander la permission de négocier!

Les candidats qui s'enfargeront encore dans la mécanique référendaire, perdront de vue l'essentiel d'être rassembleur autour du beau projet de souveraineté, de cette convergence qui le moment venu sera mis en oeuvre de la bonne façon. Cessons de téléguider nos coups d'avance! Tout vient à point en temps et lieu!








mardi 3 mai 2016

Choisir le meilleur chef au PQ

Bonjour amis souverainistes,

Je ne ferai pas de sondage parmi une liste de candidats en décrivant les qualités de l'un par rapport à l'autre, ce que s'évertuent à faire tous les médias et tous les amateurs de politique-fiction.

Je vous soumettrai simplement une grille de qualité qui devrait être habitée par la ou le prochain chef du Parti Québécois. 

Cette personne devrait avoir les qualités suivantes:
  1. Être disponible
    La vie politique est accaparante et exigeante, alors une personne qui sera dédié à l'entièreté de la tâche à accomplir sans distraction extérieure. Nous comprenons que la famille c'est important, alors les parents de jeunes enfants, abstenez-vous pour l'instant!
  2. Être intègre
    La capacité de marcher comme elle parle, d'avoir fait ses preuves en livrant la marchandise. Que ses actions soient la suite logique de ses discours. Une congruence entre les actes, les paroles, les émotions et la pensée.
  3. Être visionnaire
    La vision claire de la mission ultime, celle de faire du Québec un pays dans le prochain mandat majoritaire et rien en deçà. On peut laisser la job d'être un bon gouvernement à un Conseil des ministres bien formé, mais la cause doit être au-dessus de toutes les actions du gouvernement, sans exception.
  4. Être rassembleur
    Un leadership naturel qui agglutine les gens partout où elle ira. Être rassembleur des militants du parti, tout le monde peut faire cela, mais être rassembleur des gens d'autres allégeances politiques qui accepteront volontiers de converger vers la mise en commun des efforts pour atteindre la cause ultime, voilà la mesure véritable de cette qualité de rassembleur.
  5. Être communicateur
    1. Dire les choses pour être compris. Parler aux gens de façon simple et directe sans détour ni circonvolution.
    2. Écouter les gens qui lui donneront des outils pour aller encore plus vite dans la bonne direction.
    3. Capable de trancher clairement, de le faire savoir sans ambiguïté et de rectifier promptement les fausses perceptions qui seront toujours véhiculées par les médias qui sont, par nature, biaisés et avec un parti-pris qui frise l'indécence. 
  6. Être proactif
    Foncer dans la résolution des injustices et s'engager avec fermeté et rigueur à mettre fin à toute nuisance fédérale dans tous les domaines!
  7. Être promoteur
    Telle une dynamo perpétuelle, les discours et les actions seront toujours orientés en vue de l'avancement vers l'obtention de la souveraineté du Québec. Le Parti Québécois ne veut pas un bon chef, un bon premier ministre, mais plutôt un libérateur qui nous mènera à la victoire du pays du Québec.
Que ce soit un homme ou une femme, un député actuel ou quelqu'un d'autre, cela importe peu, pourvu qu'il ou qu'elle remplisse pleinement le rôle que nous attendons de cette personne. Elle sera uniquement au service de la cause avant tout!