mercredi 10 juin 2015

Les erreurs en politique

Bonjour amis souverainistes,

Vous avez sans doute observé comme moi, à plusieurs reprises des erreurs de jugement ou des erreurs de parcours ici et là en politique, cependant certaines de ces erreurs méritent que l'on s'y attarde un peu.

Les erreurs qui font grandir

Le Parti Québécois suite à sa défaite électorale du 7 avril 2014 a pris acte avec courage et très grande dignité de ses erreurs de stratégie, de positionnement concernant la souveraineté et de son manque de leadership durant la campagne électorale que les libéraux ont allégrement menée du début à la fin.

Certains diront à tort que le poing en l'air de Pierre Karl Péladeau était une erreur. Je ne le crois pas, car il a servi de point de bascule, chez les péquistes et dans la population. Une belle remise à l'ordre du jour de la souveraineté qui était enfouie et bien empoussiéré dans des vœux pieux et des slogans creux évoqués seulement auprès des militants lors des rassemblements péquistes, genre : on veut un pays!

L'avènement d'un chef résolument souverainiste qui est là, non pas pour le pouvoir (comme certains libéraux) mais pour une cause: réaliser l’œuvre inachevée de Jacques Parizeau, la souveraineté du Québec.

L'aveu troublant de vérité de Jean-Martin Aussant qui parle des exils et qui reconnait son erreur avec une belle humilité digne de tous les pardons. Que les souverainistes qui n'ont jamais commis d'erreur le lapident! Il appelle non seulement à son retour avec le Parti Québécois, ce que nous souhaitons, mais aussi l'unification de tous les souverainistes en une seule force commune.

Est-ce que la création d'Option Nationale a été une erreur? Je ne le crois pas. Avec un recul sur les faits qui ont abouti à sa création, cela répondait à la nécessité de son existence, car la place était vide pour soutenir la souveraineté au Québec, du moins dans le discours. Le Parti Québécois en était le principal responsable, comme nous le savons tous.

Est-ce que, dans les circonstances actuelles, l'existence d'option Nationale sert encore la cause de la souveraineté du Québec? Je crois que non. Hormis diviser le vote, les énergies et les souverainistes, Option Nationale ne sert plus à rien et il doit se dissoudre. Il a été utile au réveil, maintenant regroupons-nous ensemble dans une seule famille.

La défaite du Bloc Québécois en 2011 a été une erreur monumentale, mais une prise de conscience salutaire qui a permis aux souverainistes de cesser de prendre les électeurs pour acquis. (Je me demande si le Parti Québécois n'est pas tombé dans le même panneau.)

La démission précipitée de Gilles Duceppe le 6 mai 2011 s'est faite sur un coup de tête qu'il a sans doute par la suite regretté. Le Bloc a été laissé à lui-même et plusieurs croyaient que s'en était fini. Cependant certains irréductibles ont tenu le fort à bout de convictions profondes et ont su attendre l'arrivée d'un chef charismatique. Après le passage en douceur de Daniel Paillé qui a dû quitter pour des raisons de santé, le Bloc Québécois avec Mario Beaulieu a eu un traitement-choc. Fini le sommeil paisible à la Chambre des communes. Était-ce trop, était-ce mal, qui sait? La turbulence permet de raffermir les vrais et de faire fuir les lâches.

Le retour du chef prodigue Gilles Duceppe est sans doute digne de mention. Ceux qui auraient la tentation de condamner ce geste avec véhémence devraient se souvenir de Jacques Parizeau et de Pauline Marois qui tous deux partirent pour revenir encore plus fort et faire avancer significativement notre cause.

Les erreurs qui font mal

La politique d'austérité (fausse rigueur budgétaire, car les petits amis du régime Couillard ne sont nullement touchés, les médecins par exemple) fait mal très mal au Québec tout entier, car la richesse collective et sociale est grandement fragilisée et mettre des décennies à se reconstruire sur les ruines libérales.

Tous les pays qui ont opté pour l'austérité et la rigueur ont admis par la suite s'être trompés. Alors la compétence élémentaire serait de tenir compte de l'erreur reconnue des autres avant de bêtement la répéter soi-même, sinon c'est du crétinisme.

Les iniquités ou mieux dit le favoritisme du gouvernement qui s'acharne sur le pauvre monde au profit des mieux nantis sans aucun remord, ça frise la démence et provoque à raison la grogne.

Les improvisations néolibérales à courte vue font aussi du tort, car les conséquences sont plus désastreuses qui la situation qu'ils veulent corriger. Empirer la situation n'est jamais une bonne chose.

La décalcomanie de la Coalition Avenir Québec avec le Parti libéral leur a coûté un recul devant l'électorat. Je comprends les électeurs qui se disaient, sans doute: pourquoi voter pour une copie du gouvernement alors qu'on peut voter pour l'original? À trop être comme le gouvernement libéral, la CAQ n'a plus d'identité propre.

La CAQ est-elle fédéraliste ou souverainiste? L'erreur de s'assoir entre deux chaises en prétendant l'équilibre de leurs positions leur permettra seulement de tomber entre les deux un moment donné.

Une des choses qui m'horripile le plus dans la vie est le double langage. Québec Solidaire en est la représentation parfaite. Aucune direction claire. Un chef ou deux chefs? Souverainiste ou fédéraliste? Selon le public cible, le discours change constamment. Une dit ceci, l'autre dit le contraire. Ce parti veut de la richesse pour la classe moyenne, mais veut appauvrir les riches. Branchez-vous! À tourner en rond dans votre caca, vous n'avancerez nulle part. D'ailleurs de moins en moins de gens vous suivent.

Les tergiversations de QS rendent service à qui? Au Parti libéral qui idéologiquement devrait être votre ennemi, alors que dans les faits, vous en êtes son meilleur allié. Bande d'hypocrites ou d’inconscients.

Je nous souhaite que les quelques ajustements dans le camp souverainiste produisent des fruits que nous goûterons bientôt en mémoire de celui que Jean-Martin Aussant appelait affectueusement le convaincu-en-chef!







lundi 1 juin 2015

Amalgame vous dites?

Chers amis souverainistes,

Le gouvernement du Québec est très frileux lorsqu'il s'agit de sa réputation, mais qu'en est-il de respecter la réputation des autres? Dès que quelqu'un exprime un lien entre Philippe Couillard et Arthur Porter, ils crient aux amalgames et dénoncent ces agissements comme étant injustes et irrespectueux des individus. Quand on démontre a+b que les liens ont bel et bien existé alors leur colère monte et ils deviennent revanchards et teigneux.

La compagnie Amorfix Life Sciences, dont Philippe Couillard était le président du conseil d'administration, se retrouve mêlée à une fraude boursière avec un certain ami Hans Peter Black. Encore là aux dires de Couillard il ne faut pas faire d'amalgames. Ce ne sont pas des amalgames, ce sont des faits corroborés.

Un des principaux problèmes des libéraux en est un de sémantique. Le sens des mots qui change selon que ce soit envers eux ou envers les autres. Un amalgame selon le dictionnaire c'est de faire un mélange disparate de choses ou de personnes très différentes, un regroupement abusif de diverses tendances politiques ou sociales en vue de les discréditer. Exemples: musulman et terroriste; carré rouge et intimidation; libéraux et économie.

Cependant, un fait corroboré est de dire que Jean-Marc Fournier travaillait chez SNC-Lavalin durant les fraudes en Libye. Autre fait: Philippe Couillard était associé d'Arthur Porter. Autre fait: Philippe Couillard était président d'Amorfix Life Sciences avec Hans Peter Black.

De dire qu'actuellement Pierre Karl Péladeau est le dirigeant de Québécor, c'est faux. Il est député de Saint-Jérôme et chef de l'opposition officielle. Le dirigeant de Québécor est Pierre Dion tel qu'il est démontré par Jean-Marc Fournier dans la lettre qu'il a reçu.

C'est un amalgame d'associer les décisions politiques de Pierre Karl Péladeau avec une compagnie dont il n'est plus le dirigeant en titre. Il faudrait de la rigueur à ce propos au gouvernement pour qu'il devienne un tant soit peu crédible.

Quand une question est posée sur les taux de frais de retard chez Hydro-Québec et que le ministre Pierre Arcand répond pour cacher sa honte sur les frais de retard d'une compagnie comme Vidéotron juste pour éviter de répondre à la question, c'est du mépris intellectuel de bas étage.

De quoi ont-ils peur?

Leur arrogance n'a d'égal que le mépris qu'ils expriment avec véhémence envers tout ce qui touche de près ou de loin au chef de l'opposition officielle ou à ses avoirs.

Tout le monde sait que Pierre Karl Péladeau est actionnaire majoritaire de Québécor, mais que savons-nous des avoirs dans les cliniques médicales, dans les firmes d'ingénieurs, dans les compagnies d'informatique de certains ministres? La zone obscure est-elle si en péril? Première peur.

La tentative désespérée de Jean-Marc Fournier d'influencer le vote des militants du Parti Québécois contre Pierre Karl Péladeau démontrait sans aucun doute leur plus grande crainte de voir celui qui peut et qui va les battre aux prochaines élections. Deuxième peur.

La commission parlementaire sur mesure pour tenter de nuire au seul député de Saint-Jérôme est une bombe à retardement, mais pour qui? Si cette commission tente hypocritement d'éloigner l'influence des médias dans l'arène politique, qui est plus à risque Québécor ou Gesca?

  1. Nous savons tous le certain pouvoir médiatique de Québécor: TVA, LCN, le Journal de Montréal, le Journal de Québec et les autres.
  2. Qu'en est-il de Gesca? La Presse, Le Soleil, Le Droit, La Tribune, Le Nouvelliste, Le Quotidien, La Voix de l'Est et j'en passe. D'ailleurs, le bon libéral Martin Cauchon s'est fait financer par Gesca pour acquérir 6 quotidiens régionaux. Si c'est bon pour Québécor les amalgames, on peut aussi en faire pour Gesca qui finançant l'entreprise de Cauchon aura donc la main mise encore sur le contenu éditorial, n'est-ce pas? 
  3. Que dire de Radio-Canada qui sent le besoin de s'incruster encore plus dans notre territoire en rajoutant ICI à son nom, faut le faire! Radio-Canada n'a jamais été ici pour nous, mais bien ici pour eux. Ces fédéralistes qui croient que le Québec leur appartient! Détrompez-vous. Le Québec appartient aux Québécois et non aux Canadiens.

Devant ces 3 groupes d'intérêts, comment les Québécois sont-ils servis? Sous quel angle sont-ils informés? Sans être un grand devin, nous constatons aisément que le point de vue libéral et fédéraliste est généreusement publicisé alors que le point de vue souverainiste très faiblement saupoudré. Exception faite pour répéter ad nauseam que Pierre Karl Péladeau est actionnaire majoritaire de Québécor, rien de vraiment neuf sous le soleil concernant les avancés en faveur de la souveraineté du Québec.

Les libéraux s'évertuent à nous faire croire que Québécor est un danger pour l'équilibre et la stabilité médiatique, alors que la plupart des journaleux, chroniqueux et analystes payés par Québécor ou ses filiales sont constamment à pourfendre la souveraineté sous toutes ses coutures et à chaque occasion. C'est un mystère comme la Caramilk. Troisième fausse peur.

Les libéraux sont pris dans leur delirium tremens à la Elvis Gratton qu'ils voient des séparatissssses partout et en tout. Ils doivent souffrir et sont bien à plaindre.

Devant cette absurde et ridicule situation qui va de mal en pis, leur crainte ils la forgent et lui donne du pouvoir de plus en plus grand. Vous savez ce à quoi on pense à longueur de journée doit devenir réalité. Or ces libéraux obsédés contre la souveraineté en font la promotion en la combattant.

Vers qui ira la sympathie du peuple québécois quand ils en auront marre des inepties libérales à la con? Ils se tourneront vers le seul parti qui travaille pour le mieux-être de tous les Québécois. Quatrième peur bien fondée.

Tout ceci nous amène devant un constat bien senti et irréversible n'en déplaise aux frileux fédéralistes: le Québec est dans son dernier droit vers sa souveraineté et rien ni personne ne pourra l'empêcher. Les embûches semées sur notre parcours par nos adversaires serviront de prétextes additionnels et raffermiront notre détermination à les combattre pour la victoire finale, le Pays du Québec.