Réduire la confiance envers nos politiciens à l'apparence du show de la période des questions de 45 minutes par jour à l'Assemblée nationale est bien naïf. Le mal est bien plus profond que cette joute oratoire.
Est-ce que je ferais confiance à mon voisin s'il avait le comportement de certains politiciens? Prenez celui que vous voulez.
Si nous regardons en profondeur, quels seraient les critères qui établissent ou non la confiance envers nos politiciens ce serait au départ:
- Que l'intégrité soit au-dessus de tout. Chaque député devrait signer un code d'honneur dès son assermentation et s'il déroge, il doit démissionner sans aucune prime.
- Que les politiques soient pour le bien commun de la majorité et non pour favoriser une petite gang d'amis. Tout lobbyiste est interdit, sous toutes ses formes.
- Que l'Assemblée nationale sanctionne sévèrement tout député qui fait des attaques personnelles directes ou indirectes envers un autre député. Les appels au règlement qui n'en sont pas devraient être aussi sanctionnés.
- Que toutes les nominations aux postes de commande de l'état soient nommées par les 2/3 de l'Assemblée nationale. Les juges, les commissaires de toutes sortes, les présidents de sociétés d'État.
- Que les lignes de parti soient abolies. Cela forcerait le consensus sur des questions importantes et éliminerait les favoritismes idéologiques.
- Que le gouvernement ne puisse pas forcer le processus pour faire adopter ses lois (le bâillon), sauf en cas d'urgence bien définie.
- Que les députés n'aient plus l'immunité parlementaire et qu'ils assument entièrement leur propos. Cela éviterait les dérives et permettrait la prudence et le respect au lieu d'un président qui tranche dans le politiquement correct de chaque mot, ce qui est plutôt puéril. Ce sont des adultes qui doivent mesurer leurs propos.
- Que le mode de scrutin soit proportionnel. Pour en finir avec les déséquilibres entre le nombre de votes et la représentation électorale.
- Que si un politicien change de parti en cours de mandat, il doit démissionner et se représenter en élection partielle sous l'autre bannière. Sauf s'il siège comme indépendant.
- Que les politiciens n'aient plus droit à aucune indemnité de départ pour quelques motifs que ce soit, comme tous les autres citoyens du Québec. Les politiciens feront comme tout le monde et prendront une assurance, ça existe!
- Que les délibérations du Conseil des ministres soient diffusées puisqu'ils nous sont tous redevables de leurs décisions. Voilà un début de transparence.
- Que le discours du budget soit sur 2 ans au maximum, compte tenu qu'on ne sait pas ce qui adviendra dans une semaine. Cesser de nous annoncer des mesures dans 5 ans si tout va bien, madame la marquise!
- Que les bottines suivent les babines. Toutes les paroles creuses et les vœux pieux ne donnent rien si la résultante dans les faits n'est pas à la hauteur de la réclame.