lundi 8 septembre 2014

Branchez-vous!

Cette lettre s'adresse au Parti Québécois et à ses trente députés.

Je vous écris ce texte pour vous exprimer une xième fois ce que vous devriez faire pour réussir votre mission.

Mais au fait, quelle est votre mission? 

Devenir un bon gouvernement provincial majoritaire? Devenir le seul Parti souverainiste rassembleur de tous les Québécois qui veulent un pays et qui attendent un Parti qui prend le leadership de la cause ultime? Réaliser la souveraineté du Québec?

C'est quoi votre mission? Simplement vous assurer une job au gouvernement et vous farcir de belles pensions indexées par la suite? Faudrait le savoir!

Plusieurs Québécois et Québécoises vous ont lancé un message très clair le 7 avril dernier. Votre stratégie de bon gouvernement, la majorité des gens n'en veulent pas, ils veulent un Parti qui a le leadership nécessaire pour nous amener à bon port avec une cause ultime réalisée.

Que nous apprend l'histoire?

En 1976, le Parti Québécois de René Lévesque contre toutes attentes remporte le pouvoir, il peut enfin faire le ménage et mettre en place un premier référendum sur la Souveraineté-Association en 1980 (en 4 ans seulement).

En 1989, le Parti Québécois sous Jacques Parizeau alors dans l'opposition remet sur les planches la préparation et la réalisation du second référendum sur notre souveraineté.

Lors de l'élection de 1994, Jacques Parizeau est très clair, advenant l'élection du Parti Québécois, il enclenchera la tenue d'un référendum dans la première année de son mandat sur la souveraineté. Il tint promesse et le référendum de 1995 a échoué de peu.

Le 4 septembre 2012, le Québec s'est débarrassé de Jean Charest et a mis le gouvernement minoritaire de Pauline Marois en place. En 18 mois dans les conditions de minoritaire, vous avez fait de l'excellent boulot, cependant où s'est caché le discours souverainiste? Certains le cherchent encore!

La campagne électorale menant au 7 avril 2014 a été l'affaire du Parti Libéral qui a mené le bal de A à Z avec le résultat que l'on sait.

Qu'en avez-vous compris?

Si vous n'avez pas vu que les deux référendums ont pris environ 4 ans à se préparer et à se tenir, relisez l'histoire. Prendre 10 ans pour y arriver c'est se la mettre trop relax et attendre 3 ans avant d'en parler c'est de l'attentisme pur et simple, bref du niaisage dans les deux cas qui dénotent un manque de courage, de conviction et de leadership. La belle grosse peur de perdre ses élections, rien de plus.

Les brebis suivent le berger qui sait où il va et qui le montre sans ambiguïté. Le problème n'était pas dans la structure, dans l'équipe, mais dans la vision. Plusieurs d'entre vous étaient mal à l'aise lors du poing en l'air de Pierre-Karl Péladeau, au lieu de vous gonfler à bloc derrière ce symbole, vous avez tenté d'en diminuer la portée. Pourtant, c'était un signal fort qui aurait pu changer la dynamique en votre faveur si vous n'aviez pas eu la chienne. À preuve, cela a servi grandement les libéraux et leur a assuré le leadership pour le reste de la campagne et votre défaite était signée dès ce jour-là!

Petites questions pour vous?
  1. Voulez-vous la souveraineté du Québec? Oui ou non.
    • Si oui, bravo! Vous êtes au bon endroit, content de vous avoir parmi nous.
    • Sinon, y a un problème. Vous n’êtes pas dans la bonne gang, la Coalition Avenir Québec recrute les pas branchés.
  2. Voulez-vous la souveraineté du Québec le plus vite possible? Oui on non.
    • Si oui, qu'allez-vous faire pour faire avancer la cause dans les prochaines semaines, dans votre comté et dans les milieux où vous êtes bien placés? La promotion de la souveraineté doit se faire partout, en tout temps, à chaque occasion de convaincre quelqu'un. Ça doit devenir une lutte obsessionnelle.
    • Sinon, allez à Québec Solidaire eu aussi sont pas trop branché, ni trop pressé.
  3. Voulez-vous la souveraineté plus que la job au parlement? Oui ou non.
    • Si oui, oserez-vous vous compromettre pour la cause au prix de perdre votre siège de député pour l'avancement de la cause?
    • Sinon, vous faites pitié!
  4. Voulez-vous assumer le leadership de la souveraineté en tout temps? Oui ou non?
    • Si oui, quel est votre plan de match pour convaincre sur une base permanente quotidienne un ou des Québécois des bienfaits de la souveraineté?
    • Sinon, continuez de même et les autres prendront le leadership et vous tasseront le moment venu.
  5. Voulez-vous tenir une consultation populaire du peuple (un référendum sur la souveraineté) dans la première année de votre prochaine élection? Oui ou non?
    • Si oui, vos chances de succès sont de loin meilleures que le contraire.
    • Sinon, vous pourrez prendre 10 ou 20 ans, mais cela ne changera rien.
Si vous avez répondu autre chose que oui à ces 5 questions, merci de votre contribution, on n'a plus besoin de vous, prenez votre retraite et laissez la place à d'autres qui veulent la faire la souveraineté!

En conclusion, j'ai hâte de voir 30 promoteurs de la souveraineté à chaque fois qu'ils bougent ou qu'ils parlent, dedans ou dehors de l'Assemblée nationale, cela s'appelle des députés souverainistes et j'espère qu'ils sont du Parti Québécois. J'en ai ras le pompon des slogans entre vous :«On veut un pays!» et qu'il ne se passe rien en dehors de vos assemblées de militants déjà gagnés à cette noble cause, il faut aller vers ceux qui ne savent pas qu'ils ne savent pas!