mardi 22 octobre 2019

La pauvre victoire électorale

Bonjour Canada,

Avez-vous comme moi le sentiment que la piètre performance des discours des chefs de parti après leur courte demi-victoire vous laisse un goût amer dans la bouche?

Il paraît qu'on a les politiciens qu'on mérite et non ceux qu'on désire, alors là nous sommes gâtés.

Sans faire de partisanerie, soyons honnêtes, quel chef a fait un discours digne de ce nom hier soir? Le seul qui a fait un discours de victoire pleinement mérité avec classe, élégance et un message d'un chef d'État est Yves-François Blanchet. C'est le seul qui aurait pu se péter les bretelles et qui aurait eu raison de le faire, mais sa dignité et sa qualité de tribun l'ont élevé à un niveau bien supérieur à des lunes de ses adversaires qui se sont couverts de ridicule avec leur vision victorieuse complètement déconnectée de la réalité.

Le Bloc Québécois est le seul parti victorieux de cette élection, passant de 10 à 32 députés, ils peuvent crier victoire et personne ne peut le nier, même pas le bashing des médias fédéralistes comme c'est leur habitude.

Le Parti Vert avec une percée dans Fredericton peut gagner un prix de consolation, car ses attentes dans l'ouest n'ont pas été au rendez-vous.

Le Parti Néo-démocrate s'est fait torcher au Québec passant de 14 à 1 député, puis Jagmeet Singh qui jouait la carte de la belle performance, c'était pathétique à en pleurer. Avec une perte de 44 à 24 député, on ne peut pas appeler cela un changement, mais plutôt un recul, bip bip bip. De nous bullshiter qu'il va se battre pour nous le Québec avec un seul député, «eille come on, lâche les amphétamines et prend la réalité de ta cuisante défaite.»

Les Conservateurs avaient tout à gagner, mais son message ne passe visiblement pas au Québec. De 11 à 10 député, c'est plutôt décevant pour qui aspirait percé au Québec. Andrew Scheer faisait un discours assez juste sur le fait qui espère renverser Trudeau et ses libéraux et prendre sa revanche, la prochaine fois. Ça me rappelle le discours de René Lévesque le soir de la cuisante défaite référendaire du 20 mai 1980, «Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de me dire à la prochaine fois...»

L'euphorie fabriquée de Justin Trudeau était tellement surfaite que s'en était malaisant. Le voir se pavaner et glousser sa victoire d'avoir sauvé les meubles et sauvé sa peau de piètre premier ministre avec un bilan tellement mauvais qu'il ne convainquait personne, même pas lui. De perdre 21 députés, de perdre sa majorité, j'appelle ça un message clair que sa gouvernance ne convient pas à la hauteur de ce qu'il prétend. Un lourd réajustement du tir est requis en pareille circonstance.

Que dire du manque de respect élémentaire d'Andrew Scheer de ne pas attendre que Jagmeet Singh finisse son discours avant de commencer le sien. Idem pour Justin Trudeau trop imbu de sa petite personne qui sautait dans la mêlée sans attendre la fin des discours de ses adversaires. Très mauvais calcul pour un nouveau premier ministre minoritaire. Il devra apprendre à quitter sa superbe et sa suffisance.

On veut être à l'écoute des citoyens et on ne prend même pas le temps d'écouter les autres chefs qui font leur discours. Cela démontre l'incohérence de leur message, leurs bottines ne suivent absolument pas leurs babines.

Je veux aussi souligner la victoire de Jody Wilson-Raybould dans Vancouver Granville avec 2900 voix de majorité. C'est un méchant pied de nez pour Justin Trudeau et sa gang.

Justin Trudeau était tellement survolté, les effets euphorisants avec ou sans substance de la pseudo-victoire qu'il en oubliait complètement de saluer Ralph Goodale son ministre défait dans Regina-Wascana après 9 mandats de loyaux services, quelle disgrâce!

Bref, une soirée électorale et une fin de campagne à l'image de leur personnalité profonde. Dire que nous payons leur salaire.
















vendredi 15 mars 2019

Lettre à Catherine Fournier

Bonjour Catherine,

Comme je ne vous connais pas personnellement et étant bien éduqué, je vais me permettre de vous vouvoyer.

Ce texte se veut une réflexion sur la politique, sur le Parti Québécois, sur la souveraineté du Québec.

Pour vous parler un peu de moi


D'entrée de jeu, je mentionne n'être membre d'aucun Parti politique au Québec, au Canada ni ailleurs. Nous savons que plusieurs Québécois sont dans la même situation.

J'ai été, pendant plusieurs années, militant actif au Parti Québécois et au Bloc Québécois. J'ai participé intensément aux deux référendums de 1980 et 1995 du Parti Québécois, alors je crois humblement avoir l'expérience et la légitimité pour parler d'indépendance au-delà du concept flou qui virevolte dans l'imaginaire de certains, certaines qui en ont la vague idée.

Comme plusieurs, j'ai commencé à m'intéresser à la politique l'année de mes 18 ans pour bien exercer mon premier droit de vote. J'ai lu l'intégralité des programmes des partis qui se présentaient alors en 1976: le Parti québécois, le Parti libéral du Québec, l'Union nationale, le Ralliement créditiste du Québec et le Parti national populaire. De ces cinq documents, celui qui regroupait le plus des positions auxquelles je pouvais m'identifier était celui du Parti québécois.

Je m'intéresse à la politique depuis ce temps et si vous suivez mes pages Facebook ou Twitter, vous y trouverez que mon discours est cohérent avec des positions qui dénoncent ouvertement les stupidités venant de tous partis, quels qu'ils soient.

Je sais reconnaître les bons coups également lorsqu'ils se présentent, il en a eu trop peu avec les libéraux de Philippe Couillard. Depuis le premier octobre dernier, les caquistes ne nous ont pas livré grand-chose encore. Beaucoup de paroles, peu de résultats concrets.

Premier cas de figure


En 1984-1985, il y a eu le «Beau risque» et le «Renérendum». À ce moment-là, j'étais membre de l'exécutif du comté de Prévost avec notre député Robert Dean. Alors nous avions des informations de première ligne sur ce qui se passait réellement et non uniquement ce que les médias voulaient nous faire voir ou savoir.

Pourquoi je parle de cette période, parce que les enjeux des démissions de 7 ministres (J. Parizeau, C. Laurin, G. Paquette, J. Léonard, D. Leblanc-Bantey, L. Harel et D. Lazure) et de 3 députés (P. De Bellefeuille, J.Proulx, J. Boucher) étaient basés sur des éléments réels et fondamentaux qui diluaient la cause première du parti : la souveraineté et non sur de simples états d'âme.

Je me souviens très bien quand le 19 janvier 1985, les « révisionnistes » de René Lévesque et les « orthodoxes » démissionnaires s'affrontèrent lors de ce congrès spécial. Je m'en rappelle, car j'étais assis à côté de Jacques Parizeau en arrière du cordon séparant les délégués du congrès et les spectateurs dont nous étions. Quand soudain, nous aperçûmes René Lévesque qui traversa la salle en notre direction pour venir saluer Jacques Parizeau d'une poignée de main avec un silence qui en disait long sur la tension qui prévalait.

Plus tard, le tiers de la salle se retira du plancher du congrès en scandant: « le Québec un pays » et « le Québec aux Québécois » c'était intense!

Deuxième cas de figure


En juin 2011, plusieurs députés (Louise Beaudoin, Lisette Lapointe, Pierre Curzi, Jean-Martin Aussant, Benoit Charette, René Gauvreau) ont manifesté leurs désaccords en claquant la porte du caucus du Parti québécois, avec plus de regrets au fil du temps que des gains substantiels causés par ce geste de rupture et marquant la fin de leur carrière politique pour certains. Y avait-il une véritable crise? Je ne crois pas, cependant avec le recul, ces mouvements de troupes ont eu un bien petit impact en fin de compte.

Comme disait mon député de l'époque Robert Dean: «tu ne peux plus influencer ni faire changer d'idée quelqu'un que tu as abandonné. La seule place pour convaincre des gens est de se battre pour faire valoir ses idées de l'intérieur.»

Fort de ces expériences


Je suis conscient que la cuisante défaite électorale d'octobre 2018 a fait très mal au Parti québécois, aux députés qui en sont sortis écorchés, mais la réflexion commence et tout est sur la table hormis la cause de la souveraineté du Québec, ce qui devrait vous réjouir.

Je m'explique mal votre geste précipité, est-ce la fougue qui caractérise la jeunesse et qui parfois prend le pas sur la sagesse de la réflexion.

Mes cheveux gris m'ont appris que la précipitation est mauvaise conseillère et que l'urgence ne se crée pas et qu'elle survient en son temps.

Je ne doute point de votre bonne foi, par contre, je crois fermement que votre geste ne durera dans l'imaginaire des gens que le temps des nouvelles que les médias fédéralistes voudront bien en parler et puis aux oubliettes.

Certains appelleront cela de la bravoure, voire de la témérité au mieux, d'autres dont je suis, décriront cela comme un suicide politique.

Quelle crédibilité aurez-vous de prétendre rassembler les forces souverainistes alors que vous abandonné le Parti qui vous a permis d'être député pour jouir d'une visibilité politique et médiatique? Sans cela, on ne parlerait même pas de vous.

C'est, selon moi, un très mauvais calcul qui ne construira rien de plus que de mélanger les cartes.

Aux prochaines élections, nous verrons ce que le Parti québécois offrira et nous voterons probablement pour ce seul véhicule qui de par son histoire et de par sa capacité de se relever saura encore une fois rebondir.

Ne vous fiez pas aux médias qui depuis 50 ans nous annoncent la mort du Parti québécois à chaque mois pour toutes sortes de raisons farfelues ou idéologiques de propagandes fédéralistes.

Je vous souhaite de vous trouver des partenaires rassembleurs, car vous allez ramer si vous êtes isolée. Ça prendra plus qu'un rêve si beau soit-il pour réussir. Il faut compter sur une équipe et vous en avec perdu toute une.

Pour avoir vu tant de débats à l'intérieur des instances du Parti québécois, je peux vous assurer qu'il n'est pas à l'agonie comme vous semblez le croire. Votre vision est obscurcie par un voile de pensées limitantes.

Rappelez-vous que ce sont les militants du Parti québécois de Marie-Victorin qui vous ont fait élire, sans eux vous ne seriez pas députée. Or de parler contre la formation politique qui vous a fait élire, cela vous apporte quoi comme bénéfices?

Mon expérience de la politique m'a fait observer que les électeurs sont volatils mais qu'ils se souviennent toujours des défections.

Puisque vous êtes de l'âge de mes enfants, si vous aviez été ma fille, je vous aurais mis en garde sur la portée de ce geste à plus long terme. C'est à cela que sert l'expérience de la vie.

Avec respect,

Sylvain Daigle

vendredi 9 mars 2018

Quand sonnera la fin de la récréation?

Depuis quelques jours, nous assistons à un vaudeville pas drôle du tout.

Le Bloc Québécois me donne mal au bloc.

Je les croyais des adultes capables de travailler pour le bien commun de la souveraineté du Québec, mauvais calcul vous pourriez me dire et vous auriez raison.

C'est lamentable de voir des supposés alliés se déchirer le linge sur la place publique et dans les officines.

Je suis tellement déçu par les petits politiciens sans ambition plus grande que leur nombril, c'est d'une bassesse sans grande envergure qui me donne le goût de les laisser tomber pour toujours.

Je crois à la démocratie et à ceux qui la respectent, ceux qui la défient méritent une rangée de coups de pied... vous savez où!

Le Bloc Québécois a élu par acclamation Madame Martine Ouellet et à ce titre c'est la chef et personne d'autre, jusqu'à un congrès avec un vote de confiance ou jusqu'à sa démission. Alors les ti-counes qui demandent sa démission ne méritent pas notre attention, car ils ne respectent pas les règles de la démocratie et son indigne de confiance envers eux.

Les députés démissionnaires auront toujours tort. Je me souviens de 1984 alors que 12 députés du PQ avaient démissionné du parti ce qui avait provoqué une onde de choc assez importante, néanmoins ils avaient eu tort eux aussi.

Quand Jean-Martin Aussant démissionna du PQ, il dit quelque temps plus tard avoir lui aussi manqué de jugement.

Les vraies démocrates respectent les règles et luttent selon les règles du jeu, se rallient pour la cause au-delà de leur orgueil malsain qui les font dérailler et nuisent à la cause qui prévaut au-dessus de tout individu, quel qu'il soit?

Nous avons une mauvaise brochette de politiciens à Ottawa et à Québec avec des gouvernements qui se foutent éperdument de notre gueule, de nos valeurs et de notre mieux-être, alors vous les dissidents qui ne respectez rien, vous ne valez pas mieux que ces derniers.


Je m'arrête là en vous disant que plus jamais vous n’aurez mon vote au Bloc Québécois, vous ne le méritez pas!

lundi 29 mai 2017

Ode à la souveraineté

Ode à la souveraineté

Salut mon Québec que j'aime!
Salut cette terre riche et généreuse qui m'a vu naître!
Salut les gens du pays qui compose sa fierté légendaire!
Je vous entends parler demain de liberté!

Nous avons beaucoup à dire et encore plus à faire!
Nous ennemis sont dans nos rangs, mais ils sont peu nombreux!
Il faut les écouter, c'est parfois vérité et c'est parfois mensonge!
Mais la plupart du temps, c'est le bonheur qui dicte!

Si tu savais comme on s'ennuie René, si tu savais!
Jacques quand tu parlais tout était limpide et clair!
Tant de fois, nous devrons remettre notre ouvrage inachevé sur le métier!
Pour qu'enfin un jour, peut-être, nous puissions dire: mission accomplie!

Nous le ferons ce pays envers et contre tous ses détracteurs!
Contre ses fossoyeurs de rêves et ses éteignoirs d'espoir!
Nous le ferons avec toi mon frère, avec toi ma sœur!
À notre image et à notre ressemblance!

Les peureux du mieux-être québécois doivent comprendre!
Que la confiance finit toujours par l'emporter, contre vents et marées!
Les douloureux sacrifices de nos ancêtres n'ont pas été en vain!
Ces patriotes qui eux avaient vraiment le pays avant leurs intérêts personnels!

Toute cette ode n'est que musique aux oreilles de qui sait entendre!
Tout ce Québec peut être nôtre quand nous le déciderons!
Personne ne peut nous le ravir!
Les ravisseurs ne dureront pas!

lundi 1 mai 2017

Le Parti Québécois laisse-t-il tomber les électeurs de Gouin?

Bonjour les vrais,

Si on accusait le Parti Québécois d'avoir défendu ses convictions,aurait-on assez de preuves pour le condamner? 

C'est avec cette rage intérieure que je commence ce message incisif.

Faire preuve de leadership

Le Parti Québécois qui aspire à devenir le gouvernement en 2018 pour faire mieux que la nullité libérale actuelle (la marche n'est pas tellement haute) comment fera-t-il cela?

  • En partageant les comtés avec tous les pseudo-souverainistes et les groupuscules qui s'en revendiquent?
  • En refusant de se présenter dans tels comtés pour laisser la place à un tel ou une telle qui ne sera jamais à 100% loyal à notre programme, à nos idéologies, à nos croyances?
  • En donnant un ministère à un tel pour avoir son appui.
Nous ne sommes pas en Europe Monsieur Lisée, au Québec on fait les alliances stratégiques par la négociation avec les députés élus et non avant les élections remplies de conditions et d'engagements qui nous retirent toute notre liberté d'agir et de décider selon notre bon vouloir. 

Une élection générale avec une majorité de députés de notre parti est la seule façon envisageable d'y parvenir. Si vous êtes d'accord avec cela, pourquoi une partielle devrait-elle briller par votre absence?

La bip de convergence


Pourquoi avons-nous si peu confiance en nous, si peu confiance en nos valeurs que nous devions à tout prix téter les alliances avec ceux qui nous méprisent à peine voilé?

Nous perdons un temps précieux, comme de l’acharnement thérapeutique, l'acharnement politique ne donnera rien. Vous faites le jeu de vos adversaires qui s'en délectent.

La bip de convergence est à l'électorat, ce que le multiculturalisme est à l'immigration. Dans les deux cas, ça ne sert aucunement adéquatement le Québec.

Faire preuve de ténacité

Si vous n'êtes pas capables de battre vos adversaires politiques dans une partielle, alors pourquoi perdre notre temps à voter pour le Parti Québécois en 2018. Je vous rappelle que QS est un adversaire politique tout comme la CAQ et le PLQ, ce sont tous des adversaires qui se présenteront contre vous en 2018!

Je suivrai un parti qui a des tripes et qui est prêt à se battre pour ses convictions, mais s'il refuse de se présenter par peur, par lâcheté, par stratégie molle, alors ce sera sans moi en 2018!

Faire preuve de cohérence

Si vous voulez être élu majoritaire en 2018, commencez par être présent dans toutes les élections, fini la complaisance béate et stérile en bout de compte.

La seule façon en politique d'attirer des électeurs est de se présenter à chaque élection partielle ou générale pour présenter et offrir son alternative.

Oser repenser le PQ, c'est bien beau, mais il faudra un jour ou l'autre se battre dans les élections pour se faire élire. Sinon, vous n'êtes que perte de temps.

Faire preuve de loyauté

Pourquoi abandonnez-vous les péquistes de Gouin? Pour qui doivent-ils voter selon vous? Je vous fais le pari que les résultats seront encore plus décevants.
Et cette très mauvaise stratégie que prépara-t-elle pour 2018 dans Gouin? Y avez-vous seulement pensé 30 secondes?
Abandonner les militants de Nicolas Girard dans Gouin, vous dormez bien avec ça vous?

Faire preuve de conviction

Petite question comme ça, qui parlera en votre nom dans Gouin durant cette élection partielle? Plate réponse: personne, parce que vous ne serez pas là pour le faire? Êtes-vous assez naïf pour croire que vos adversaires politiques porteront votre message? Si oui, quittez la politique ça presse!

Ayez le courage de vos convictions.
Dans Gouin, vous devez présenter un bon candidat et gagner.
Ainsi en 2018, nous saurons que vous êtes sérieux et nous serons derrière vous.

«Le courage n'est pas de gagner, mais de tout faire pour gagner!»

dimanche 26 mars 2017

La souveraineté est-elle morte?

Bonjour amis souverainistes et ceux qui se questionnent sur sa pertinence,

Comme vous, je suis l'actualité, celle que les médias biaisés veulent bien nous partager et nous propager. 

Puis je regarde la joute politique, pas l'émission de catégorie F de LCN qui ne démontre que le crétinisme et l'étroitesse d'esprit des concepteurs de cette émission poubelle télévisuelle qui tente de faire concurrence aux radios-poubelles de Québec à rabais.

Comme vous, je m'interroge sur le sens à donner aux inactions de la classe politique qui nous déçoivent encore et encore. 

À quand la révolte? À quand la descente dans les rues pour exiger la démission de ces gouvernements qui ne cessent de nous entuber (comme disait André Boisclair, il y a quelque temps) et devant lesquels nous ne faisons que peu de cas 48 heures après les bavures à répétition.


Premier tableau


Certains fédéraleux s'en prennent à ce qui pourrait représenter une menace à leur petit confort douillet de multiculturalisme qui ne vise que l'assimilation des Québécois dans un Canada de n'importe quoi.

Nous pourrions poser une question en ce 150e, c'est quoi un Canadien? Un Canadien errant? Un Canadien multiculturaliste? Un Canadien n'importe quoi?

Quand j'entends parler un fédéraliste des valeurs canadiennes, et que je lui demande candidement de m'en nommer quelques-unes qui le définissent avec spécificité, il devient bêtement incapable de le faire.

La tolérance et l'accueil ne sont pas des valeurs spécifiques au Canada, à peu près tous les pays pourraient les mettre dans leur description identitaire.

Donc, je reviens aux fédéraleux qui pourfendent la menace à leur routine assimilatrice et j'ai nommé Martine Ouellet. Cette dame énergique a ébranlé plus les «pas de colonnes» d'Ottawa avec son couronnement au Bloc-Québécois que tous autres événements réunis. 

C'est tellement pissant de voir Jean-Marc Fournier, le ministre incompétent et impuissant des affaires canadiennes, japper sur la double fonction de députée et de chef de parti, pourtant ne le font-ils pas tous? Philippe Couillard n'est-il pas chef du PLQ et député et premier ministre en titre (parce qu'en fait, l'est-il vraiment, c'est un autre débat!)? Chaque chef de parti et député occupe une double fonction, Jean-François Lisée, François Legault. John James Charest était même payé 75000$ par le PLQ alors qu'il était le premier ministre du Québec. Amir Khadir est médecin et député, Yves Bolduc était médecin à temps plein et député dans l'opposition. Bref, soyons sérieux.

Ce qui dérange c'est la compétence de Martine Ouellet de faire bouger les choses alors que cela démontre l'incapacité de la personne en titre, Jean-Marc Fournier d'agir et de livrer des résultats.

Gérard Deltell se mélange les pinceaux encore une fois, il confond le travail de députée du Bloc-Québécois et celui de cheffe du Bloc-Québécois. Il serait pratiquement impossible aujourd'hui de cumuler les deux fonctions de députés dans deux parlements tellement chaque tâche est accaparante. Je dis aujourd'hui, car dans le passé il y a eu quelques cas. Pourtant avec la technologie de l'information et les outils de communication de nos jours cela pourrait être essayé.


Deuxième tableau


Quand je regarde Québec Solidaire qui se croit, je me dis c'est beau la pensée magique. C'est du grand Bernie Sanders version québécoise appauvrie. Ce n'est pas parce que tu te crois que cela arrivera. Petit message pour Québec Solidaire en passant: Bernie Sanders se basait sur le modèle du Parti Québécois pour plusieurs aspects de sa campagne!

Le parti libéral du Québec à son sauveur en Philippe Couillard, Alléluia ou Inch Allah c'est selon! Alors Québec Solidaire en voulait un aussi: Gabriel Nadeau-Dubois, Dieu soit loué!

Bon, hormis la prise de position audacieuse contre l'infâme gouvernement libéral de John James Charest en 2012 (5 ans déjà!) qu'a fait Gabriel Nadeau-Dubois depuis ce temps?
Est-ce le sauveur de la cause souverainiste?


Soyons clairs, quand bien même il y aurait des pourparlers avec Option Nationale, le pays du Québec ne se fera pas sans le Parti Québécois et que Québec Solidaire refuse de l'admettre, ça n'y changera rien.

Deux micropartis politiques ne feront jamais le poids dans la balance contre les fédéralistes qui ont l'argent du fédéral et les votes ethniques des nouveaux arrivants massivement endoctrinés par la vision canadienne des choses. Cela me rappelle la vérité que seul Jacques Parizeau a eu la lucidité et le courage de décrier, de dénoncer et de dire le soir de l'échec référendaire de 1995.


Troisième tableau


Que fait le Parti Québécois pendant ce temps?

Le poing en l'air de Pierre-Karl Péladeau avec une direction claire sur la réalisation de la souveraineté a fait place à une stratégie de perte d'énergie à vouloir courtiser Québec Solidaire, Option Nationale en leur promettant de ne pas promouvoir la souveraineté avant 2022, si et seulement si, ils sont portés au pouvoir.

Je pense que le Parti Québécois contribue par ses agissements de peureux à faire fuir les gens qui en ont marre de cette stratégie d'attentisme des conditions gagnantes. Le Parti Québécois fort de ses échecs référendaires et de ses stigmatisations ne veut rien risquer.

Si un fou comme Donald Trump a réussi à se faire élire contre toute attente, pourquoi le Parti Québécois ne ferait-il pas la promotion «ad nauseam» de la souveraineté, juste pour voir?


En terminant


Je veux le pays du Québec aussi fort que vous, mais je crois que la conviction intellectuelle n'est pas suffisante et que les actes audacieux et courageux passent plus par d'autres acteurs ce qui est plutôt triste!

Il n'est pas nécessaire de quémander des alliances stratégiques aux micropartis, si le Parti Québécois devient l'incontournable de l'ultime solution souverainiste ce sont les autres qui courront pour le rejoindre. Les gagnants attirent des suiveux, des admirateurs, des fans, des partisans, des supporteurs, des militants si la cause est attirante. 

Le problème est le suivant: hormis remplacer Philippe Couillard et sa gang d'incompétents, et faire un petit peu mieux, ce qui avouons-le ne sera pas très difficile à atteindre, qu'est-ce qui est emballant dans cela et qui donnerait le goût de vous suivre?

Je suivrai un Parti Québécois qui me présentera un plan concret pour réaliser la souveraineté et rien en bas de cela! Vous êtes prévenu!


En prime


Si vous voulez une recette qui marche, débutez chaque intervention de chaque député à chaque occasion sur toute tribune au parlement comme devant les médias bref partout, par la phrase: «Dans un Québec souverain, ...» et voyez comment le discours va changer. Essayez-le juste pour voir!

Ayez le courage de vos convictions!

samedi 8 octobre 2016

Bravo Jean-François Lisée

J'ai suivi, comme vous tous, la campagne à la chefferie du Parti Québécois avec un certain intérêt de voir des candidats parler enfin de la souveraineté sur toutes les tribunes et à toutes les occasions, ce que je demande régulièrement depuis plusieurs années.

Je salue le courage de ces cinq candidats  qui ont mis l'été à nous partager leurs convictions qui se rejoignent en plusieurs points, mais qui peuvent différer dans les moyens d'y arriver.

J'avais le goût de redevenir membre du Parti Québécois grâce à la personnalité et au message de fraîcheur de Véronique Hivon. Après son retrait de la course pour des raisons de santé, j'ai librement choisi de ne pas reprendre ma carte de membre et de ne pas participer à l'élection, bien que les enjeux de la course m’intéressaient fortement. Je voulais laisser les membres faire leurs choix en respectant chacun des autres camps.

J'ai été déçu par les dérapages de quelques députés qui ont lancé des attaques personnelles à l'endroit comme à l'envers de certains candidats qui n'étaient pas le leur. Une certaine retenue aurait été appréciée de leur part. Cela a finalement plus nui à leur cause et à leur candidat, et c'est bien ainsi.

J'ai admiré le discours du nouveau chef Jean-François Lisée rempli de fraîcheur, d'éloquence et d'ouverture. Suite à cela, je songe à reprendre du service.

La veillée mortuaire à RDI était pénible et que dire de la veillée funèbre à LCN avec des propos complètement indignes de gens qui se prétendent des communicateurs, une radio-étudiante du secondaire aurait mieux fait!

C'était une soirée de couronnement du nouveau chef du Parti Québécois, pourtant les panélistes de RDI déblatéraient sur la fin du PQ, sur la fin du référendum, sur la fin de l'indépendance. Bref, une gang d'éteignoirs frustrés et à la solde d'on sait qui!

Aujourd'hui, à ne pas lire les articles des journaux rapportant les états d'âme scabreux et morbides de Philippe Couillard qui s'abaisse à ce qu'il y a de plus sale en politique, étant incapable de dignement féliciter la victoire du nouveau Chef du Parti Québécois et nouveau chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec.

Je comprends la déception de Philippe Couillard de ne pas avoir son préféré Alexandre Cloutier devant lui, mais un Jean-François Lisée qui se tient debout avec des positions qui brasseront la cage du pire gouvernement du Québec depuis l'ère Duplessis. On sent dans la hargne de Philippe Couillard l'influence de l'odieux Gaétan Barrette, ils déteignent l'un sur l'autre, ils sont tellement pareils, aucune classe ni l'un, ni l'autre.

C'est un très bon signe si Adil Charkaoui est déçu de voir un chef du Parti Québécois qui aura le courage de le remettre à sa place au lieu d'une lavette complaisante comme Couillard. Si Charkaoui veut quitter le Québec qui s'en plaindra?

Le Parti Québécois est le seul parti au Québec qui a 76000 membres plus que tous les autres partis reconnus réunis, alors il serait utile de cesser de perdre du temps avec les groupuscules de 300 ou 3000 membres, qu'ils suivent le PQ ou qu'ils agonisent et s'éliminent avec le temps.

Option nationale était une option légitime en 2012 (j'ai même voté pour vous), ce n'est plus le cas à présent, même Jean-Martin Aussant à repris sa carte de membre du PQ, ça devrait vous faire réfléchir un petit peu, non?

Québec Solidaire va devenir Québec solitaire avec le départ de ses fondateurs... pensez-y!

La Coalition avenir Québec, le club-école du Parti libéral du Québec, ne sert qu'à fournir des ministres aux libéraux qui j'en conviens sont en cruel déficit de candidat ministrable dans leurs rangs. Quand le PLQ est obligé de recruter des attachés politiques au passé douteux à la CAQ, on voit le problème systémique des deux formations. Les libéraux sont tellement en manque d'inspirations et d'idées qu'ils doivent voler celles de la CAQ.

Le Québec a tellement besoin de politiciens de qualité, heureusement le Parti Québécois avec Lisée à sa tête saura combler le vide libéral en 2018.